L’un est un réalisateur brillant, ayant marqué le cinéma d’un style graphique distinct où plans symétriques, couleurs pastels et esthétique rétro donnent à ses oeuvres un grain qui lui est lui propre. Il se plaît également à y introduire un découpage romanesque, le script de « La famille Tennenbaum » se développe en huit chapitres. Après s’être attaqué au film d’animation à en 2009 avec Mr. Fantastic Fox, Wes Anderson réalise le magnifique « L’Île aux chiens » en 2018.
L’autre est un maître du manga japonais, auteur des applaudis « Chiisakobe » (Le Lézard noir, 2015) et « Tokyo Kaido » (Le Lézard noir, 2017), après s’être fait connaître à l’international par « Dragon Head » (Pika, 2001), récit sombre et claustrophobe d’un groupe d’adolescents enfermés dans les décombres d’un tunnel suite à un accident de train. Etiqueté mangaka d’horreur, maître en l’art de dépeindre de atmosphères oppressantes et d’une noirceur sans pareille, Mochizuki diversifie son oeuvre en s’attaquant à des oeuvres plus poétiques.
Alors évidemment, quand on met la main sur du Wes Anderson mis en bulles par Mochizuki, on ne peut qu’être emballés !
[ « L’Ile aux chiens », de Minetaro Mochizuki, d’après le film de Wes Anderson, traduction de Miyako Slocombe, tome unique, éditions Lézard noir, 15 €.]
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